Olivia, étudiante en Anthropologie, est partie cet été pour la première fois et durant quelques semaines, en tant que volontaire pour une mission au Mali, avec quelques autres amis, dans l'école Unis Vers le Sport. De retour de ce séjour, elle témoigne et répond à nos questions dans le cadre de notre série Une Voix Solidaire.
Pourquoi as-tu souhaité participer à cette mission ?
Je voulais expérimenter une mission humanitaire / solidaire et j'ai eu connaissance de Voyager Solidaire by Unis Vers le Sport par l'intermédiaire d'Alex, un ami et autre volontaire. L'expérience était intéressante pour moi du point de vue de mes études puisque dans le cadre de mon master en anthropologie, je souhaite effectuer mon mémoire sur la question humaine dans les projets de développement...
Qu’est ce que ce voyage t’a apporté ?
Une expérience personnelle enrichissante, je ne suis plus à convaincre que les voyages sont un moyen d'apprentissage et d'éducation sur le monde et sur soi-même. Une expérience enrichissante pour mes études, comme dit plus haut.
Que ressens-tu vis-à-vis de ces jeunes ? Que souhaites-tu leur transmettre ?
Beaucoup d'espérances... J'espère qu'ils auront l'opportunité de s'offrir un semblant de vie de qualité, des conditions quotidiennes qui ne s'arrêtent pas à la limite de la survie... Or je pense que l'école, l'éducation est une voie pour y arriver, en leur apportant des bases indispensables pour accéder à un métier, pour pouvoir avoir une réflexion personnelle sans être influencé, ce qui reste encore trop un luxe dans les pays d'Afrique.
Que penses-tu de la construction de l'école Unis Vers le Sport au Mali ?
C'est un très beau projet, avec une belle histoire de mise en œuvre par ses fondateurs, qui devrait pérenniser d'années en années. Michèle (Ndrl : La directrice de l'école) est vraiment un atout sur place, elle fait un boulot difficile et elle le fait formidablement bien. L'école est vraiment une chance pour les enfants. Le sport me semble être un moyen judicieux et original de soutien aux populations défavorisées...
Peux-tu nous raconter en quelques lignes ton voyage ?
La vie là-bas n'est pas simple. Les conditions de vie dans lesquelles vivent les gens interpellent forcément même si l'on sait un peu à quoi s'attendre. Eprouver soi-même physiquement la rudesse du climat, les contraintes alimentaires, sanitaires, les moustiques, cela fait parti de l'expérience. A part ça, c'est paradisiaque ! L'Afrique, c'est une autre planète, dépaysement assuré, on est immergé dans une culture, des pratiques sociales radicalement différentes des nôtres, on bénéficie d'un accueil exceptionnel. Le contact avec les enfants est chaleureux, on leur apprend le français et les mathématiques. L'après midi, les activités étaient un peu plus ludiques : sport, chant, dessin, scoubidou,... Quelques visites dans la région ont ponctué notre programme et la dernière semaine a été l'occasion d'aller en pays Dogon.
Peux-tu nous parler des jeunes maliens que vous avez rencontrés ?
Ils sont un peu timides au début, nous observent, nous épient en essayant de ne pas se faire voir. Ils sont de plus en plus à l'aise ensuite, osent de plus en plus rire aux éclats quand on fait ou dit quelque chose qui les surprend avec nos allures de Toubab (= Blanc) ! Ils sont très communicatifs, parfois même à en oublier qu'on ne parle pas Bambara. Ils nous sollicitent beaucoup, sont vite à l'aise avec nous.
Que penses-tu de cet endroit et de l'école ?
J'aime ! Ce que j'aime le plus, c'est le puit. Le puit, les sanitaires, les fourneaux ! Ça t'offre des conditions de vie qui bouleversent ton rapport au temps.